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Sunday, August 17, 2008

Sarah Houcke....




If you go to the Google Translator on the right and put it on English,then you can read the interview,sorry I couldn't get it to copy the english version....
Sarah Houcke porte un nom de très haute souche circassienne : son arrière grand-mère était Marcelle Rancy ; son grand-oncle Gilbert fut unanimement reconnu comme l'un des deux plus grands éducateurs de fauves du 20ème siècle ; quant à son père Sacha, il a un tel contact avec les animaux qu'en 1995, on pouvait le voir chevauchant… une girafe au Cirque Knie, en Suisse !! Une ascendance prestigieuse…pour cette jeune femme hors du commun.



Sarah, vous sentez-vous héritière de cette famille prestigieuse ?

Oui, tout à fait. Il me faut être au niveau de mes devanciers, et croyez moi, ce n'est pas simple ! C'est une exigence personnelle permanente, je ne relâche jamais la pression. Parfois je m'interroge, j'ai peur de ne pas être assez talentueuse. Mais enfin, quand mes parents me disent que je fais leur fierté, ça me rassure. J'ai une sœur, Karine, qui est encore aux Etats-Unis actuellement ; nous sommes donc deux filles, mais notre père nous dit souvent : "vous en faites plus que des garçons" !



C'est la première fois qu'on vous voit au Cirque d'Hiver Bouglione…et en France ?

Effectivement, c'est mon premier engagement au Cirque d'Hiver, et je n'ai travaillé qu'une fois en France auparavant, au Cirque Educatif de Hugues Hotier1. Mais je suis française par mon père (j'ai la double nationalité), et je me sens française. Je viens souvent à Paris2.



On vous a vue en Europe chez Knie, Fliegenpliz, Roncalli, et aux Etats-Unis chez Ringling bros & Barnum & Bailey. Alors, que représente pour vous ce passage au Cirque d'Hiver Bouglione ?

Travailler ici est un rêve pour tous les artistes du monde, car le lieu est mythique : il y a eu tant de gloires sur cette piste ! Mais pour moi, cela a un sens particulier, puisque mon grand-oncle Gilbert Houcke a foulé cette même piste avec ses tigres. Je mets mes pas dans les siens. C'est une sensation très forte, une fierté et un honneur, vraiment ! Et puis, objectivement, le Cirque d'Hiver est magnifique, et les conditions de travail y sont exceptionnelles : lumière, musique, gentillesse ambiante … tout y est ultra-professionnel, rien ne manque ; je ne me sens pas le droit à l'erreur...quel défi...



Comment s'est passé le relais entre vous et H.L. Suppmeier, qui présentait ces mêmes tigres jusqu'en janvier ?

Je n'avais jamais travaillé avec ces tigres, dont je savais pourtant qu'ils sont très stables de caractère. Chez Ringling, je travaillais avec des fauves de Jossip Marcan qui réagissent de façon très différente, plus vive. Arrivée au Cirque d'Hiver, j'appréhendais ce qui se passerait. Mais tout s'est parfaitement déroulé, la mise en place a été presque immédiate. C'est fauves sont faciles à vivre !



Quel est votre premier souvenir de cirque, et qu'est-ce qui, depuis, vous a le plus marqué ?

Je ne sais plus quel âge je pouvais avoir, mais mes premières images de cirque, c'était chez les Knie, en Suisse, où mon grand-père a travaillé 35 ans. Les Knie sont ma seconde famille. Freddy Knie Sr m'a beaucoup appris sur les chevaux et leur dressage. J'ai beaucoup aimé participer à l'aventure Fliegenpilz, et travailler chez Roncalli. Mais la vraie étape dans ma vie reste mon arrivée aux Etats-Unis, chez Ringling. J'y ai été propulsé en tête d'affiche, j'y suis devenue une vedette, au point que j'ai figuré parmi les 50 personnes les plus populaires des Etats-Unis, aux côtés de stars mondiales du cinéma ou de la chanson. Ca fait tout drôle !!



Ce qui vous permettrait aisément de faire autre chose, de changer de vie...

Oui, mais non ! J'adore la vie au cirque. J'ai travaillé dans une agence de voyages, mais le cirque a été le plus fort. Il m'attire. Il me magnétise. J'aime paraître en piste, le contact du public, mais j'aime aussi l'intimité du cirque, sa simplicité, le côté familial des relations humaines…et je ne peux pas me passer des animaux. J'aime tout du cirque !



On vous a vue présenter des chevaux, des éléphants, des tigres...

et des zèbres, des chameaux, des lions de mer et même des dauphins avec lesquels je nageais au ConnyLand des Gasser, à Lipperswil en Suisse.



Quels sont vos favoris et pourquoi ?

Très clairement, les tigres et les chevaux, parce que je me sens en confiance. Je sais exactement à quoi je peux arriver avec eux : je le sens, et cela m'indique les limites à ne pas dépasser ; alors que, par exemple, j'ai plus de mal avec les éléphants : ce sont de gros animaux, lourds, inertiels, dont l'éducation et la présentation nécessitent moins de finesse ; avec eux, la relation me semble moins individuelle.



Comment voyez-vous votre avenir, et l'avenir de la profession ?

au cirque, de toute façon. J'aimerais avoir un jour mon propre groupe de tigres. Mais ça pose des difficultés : je me sens forte, indépendante, mais seule sur la route avec des animaux, ce n'est pas évident. Et puis, il me faudrait trouver des quartiers d'hiver, des lieux de répétition, etc. Alors je caresse cet espoir, mais je vis au jour le jour, prenant les choses comme elles viennent. On verra !
Concernant l'avenir de la profession, même s'il est difficile de faire des pronostics, je trouve que la situation s'est plutôt stabilisée ces derniers temps, après une période d'attaques à répétition contre les animaux au cirque. Si donc les choses pouvaient en rester là, ce serait bien. Mais il faut toujours et encore faire la chasse… aux mauvais dresseurs, car se sont eux qui nous causent le plus de tort.



Et si tout était possible ?

Ah ! Si tout était possible… j'offrirais un cirque à mon père !




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1C'était en 1997 ; Sarah y présentait des animaux du cirque Fliegenpilz, à savoir :
une liberté avec 6 chevaux arabes
une revue exotique avec 2 watussis, 1 guanaco, 1 bœuf des hauts plateaux, 1 zébu, 1 chameau et, au final, 6 zèbres.

2Hugues Hotier, le fondateur du Cirque Educatif, rapporte à ce propos que les zèbres étaient assez indisciplinés ; Sarah avait du mal à les maîtriser. Pendant son séjour, elle a reçu la visite de son père Sacha, venu passer un week-end à Reims. Il se tenait dans un vomitoire et... les zèbres étaient remarquablement dociles. Peut-être avait-il fait une répétition avec eux un soir ? Toujours est-il qu'après son départ l'indiscipline est revenue...

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Merci à Sarah Houcke pour sa disponibilité, à l'administration du Cirque d'Hiver Bouglione, ainsi qu'à Hugues Hotier pour les précisions qu'il a apportées à cette interview.



Source : Julien Motte




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